DÉGÂTS DES EAUX ET INFILTRATION DES MURS
Quels sont les signes d’une infiltration d’eau sur un mur ?
Une infiltration se produit si de l’eau pénètre la structure du mur, lui causant des dommages de structure ou de surface. Ce phénomène est susceptible de toucher les murs extérieurs ou intérieurs de votre logement. Il peut avoir pour origine diverses sources, comme :
- Des fuites de plomberie.
- Des défauts de construction.
- Des fissures ou joints défectueux en façade.
- Un drainage mal conçu autour du bâtiment…
Les signes révélateurs d’une infiltration d’eau sur un mur sont très variés. Ils vont différer en fonction de la gravité de la situation :
- Des taches d’humidité ou de moisissure peuvent se former sur la surface du mur. Elles prennent généralement la forme de taches sombres ou de traînées d’eau.
- Si l’eau s’infiltre à travers un mur, elle peut provoquer le décollement de la peinture ou du papier peint, mais aussi des cloques ou des bulles sous la surface du revêtement.
- Une efflorescence se produit lorsque l’eau transporte des sels minéraux à travers le matériau du mur. Cela se traduit par des dépôts blanchâtres sur la surface.
- Les infiltrations d’eau favorisent aussi la croissance des champignons. Ces derniers provoquent des odeurs désagréables dans la pièce.
- L’eau peut enfin causer des dommages structurels irréversibles au matériau du mur. Cela inclut le pourrissement du bois, la corrosion du métal ou la détérioration du plâtre. Autant de problèmes sérieux, susceptibles de dégénérer en fissures, déformations ou affaissements.
L’infiltration sur un mur est-elle prise en charge par l’assurance habitation ?
Une infiltration d’eau dans un mur relève de la catégorie des dégâts des eaux. Ce type de sinistre est donc très probablement couvert par votre contrat. En effet la garantie dégât des eaux est obligatoire dans l’assurance habitation de tout locataire. Elle est aussi souscrite quasi systématiquement par les propriétaires.
Tous les types de dégâts des eaux, pour autant, ne sont pas forcément couverts. Certains types d’infiltrations d’eau pourraient ne pas être inclus dans votre couverture de base. Il est donc recommandé de bien vous renseigner au moment de souscrire un contrat.
Même si vous bénéficiez d’une couverture, cette dernière peut être limitée. Les travaux de réparation ou de remise en état de l’élément responsable de l’infiltration ne sont en principe pas pris en charge. Cela inclut par exemple les coûts liés aux travaux d’étanchéité du mur lui-même. L’indemnisation se limitera strictement aux dégâts causés par le sinistre.
Comment déclarer une infiltration sur un mur à son assurance habitation ?
Si vous constatez une infiltration d’eau sur un mur, vous devez signaler ce sinistre dans les plus brefs délais. Vous pouvez contacter votre assureur de différentes manières : en vous rendant en agence, par téléphone, par e-mail ou via votre espace assuré en ligne, selon les moyens proposés. Vous devrez ensuite lui fournir divers éléments :
- Pour faciliter le traitement de votre dossier, commencez par dresser une liste détaillée de tous les dégâts causés par l’infiltration d’eau. Cela comprend les biens personnels endommagés à l’intérieur de votre habitation – du moins s’ils sont bien couverts par votre contrat.
- Si possible, n’oubliez pas de fournir des photographies des dommages subis, mais aussi les factures d’achat des objets endommagés. Ces éléments peuvent s’avérer très utiles pour étayer votre demande d’indemnisation.
- Si des logements voisins sont également touchés, il peut être judicieux de remplir un constat amiable « dégât des eaux ». Ce document permet de consigner les éléments du sinistre nécessaires au traitement de la demande d’indemnisation par l’assureur. Signé par l’ensemble des parties concernées, il facilite la répartition des responsabilités et accélère la coordination entre assureurs.
Bon à savoir : en désaccord avec l’assureur ? Envisagez une contre-expertise
Selon la gravité du sinistre, l’assureur peut décider de mandater un expert pour évaluer les dégâts sur place. Une fois le montant de l’indemnisation proposé, l’assuré a la possibilité de refuser, puis de mandater lui-même un expert. Cela lui permettra d’obtenir un deuxième avis, aussi appelé contre-expertise.
Quel délai pour déclarer son sinistre à son assureur ?
Vous disposez d’un délai de 5 jours ouvrés à compter de la découverte du sinistre pour en informer votre compagnie d’assurance.
Ce délai légal est précisé dans les conditions générales de votre contrat d’assurance habitation. Il est essentiel de le respecter et de faire preuve de réactivité. En cas de retard, l’assureur pourrait refuser de prendre en charge le sinistre.