Le marché immobilier en 2023
2023 : l’année du logement
Dans ce contexte difficile, la Fédération nationale de l’immobilier appelle les pouvoirs publics à réellement faire de cette nouvelle année celle de la politique du logement. Si elle salue la création d’un Conseil national de la refondation “logement”, elle espère que le Gouvernement entendra ses propositions :
- Redonner confiance aux bailleurs et aux accédants en réintroduisant la déduction fiscale des intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence principale et la portabilité des prêts bancaires à l’occasion d’une revente.
- Créer une bonification “valeur faible logement” dans le cadre de Ma Prime Rénov’ afin de la rendre incitative en prenant en compte la valeur des biens et le poids des travaux.
- Aménager le calendrier pour éviter l’usure de l’offre locative, en suspendant en copropriété l’indécence énergétique à l’exécution d’un plan pluriannuel de travaux et rendant le DPE collectif opposable.
- Rénover obligatoirement tous les logements G à la mutation.
L’immobilier reste une valeur refuge
Face à ces incertitudes du marché, il perdure tout de même une bonne nouvelle pour le secteur de l’immobilier. Ainsi, selon une étude réalisée par la FNAIM en janvier 2023 intitulée « Patrimoine, épargne et placements », l’immobilier occupe une place de choix dans le patrimoine des Français, puisqu’il représente 68 % de leur patrimoine net. Le reste est constitué d’actifs financiers tels que l’assurance-vie, le livret A ou encore les placements en bourse, de patrimoines professionnels et de patrimoines résiduels comme une voiture, des meubles ou encore des bijoux. « L’évolution du patrimoine des ménages dépend donc nettement plus de celle des prix des logements que de l’évolution de la bourse », souligne Emmanuel Perray, responsable études et analyses à la FNAIM.
A noter que la part de l’immobilier dans le patrimoine des ménages reste stable depuis 2004. Il faut dire que l’immobilier reste l’un des placements avec le meilleur taux de rentabilité, en dehors de la capitale, et ce malgré la baisse des rendements de ces dernières années. Le rendement locatif net est ainsi passé de 4,1 % en 2009 à 3,6 % en 2022 au niveau national et de 3,2 % à 2,3 % à Paris.
Enfin, si les fonds immobiliers, tels que les SCPI, OPCI ou encore SCI en unités de compte ont une place encore faible, elles connaissent ces dernières années une très forte croissance dans le patrimoine des Français. D’après l’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier, en 2021, ces trois types de produits cumulaient ainsi une capitalisation de 118 milliards d’euros, soit 2 % du patrimoine financier des ménages et une hausse de 52 % en 3 ans.
(source : journal de l'agence.com)